Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015 - 2030
UNISDR
40 p
Le Cadre d’action de Sendai succède au Cadre d’action de Hyogo (CAH), qui couvrait la décennie 2005-2015 et était intitulé « Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes ». Le CAH était conçu pour donner un élan au travail mondial d’application du Cadre international d’action pour la Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles de 1989, des « Stratégie et plan de Yokohama pour un monde plus sûr : directives pour la prévention des catastrophes naturelles, la préparation aux catastrophes et l’atténuation de leurs effets » de 1994, et de la Stratégie internationale de prévention des catastrophes de 1999.
Le Cadre d’action de Sendai s’appuie sur des éléments qui garantissent la continuité du travail mené par les États et autres intervenants pour l’application du CAH et introduit différentes innovations, conformément aux demandes formulées durant les consultations et négociations. Pour de nombreux commentateurs, les principales évolutions consistent en un accent beaucoup plus soutenu sur la prévention, la gestion et la réduction des risques de catastrophe plutôt que sur la gestion des catastrophes une fois celles-ci survenues, ainsi que sur le renforcement de la résilience, et en la définition de sept objectifs mondiaux et d’une série de principes directeurs, notamment la responsabilité des États en matière de prévention et de réduction des risques de catastrophe et la nécessité d’approches qui impliquent l’ensemble de la société et l’ensemble des institutions d’un gouvernement.
Le champ d’application de la réduction des risques de catastrophe a par ailleurs été considérablement élargi pour inclure à la fois les aléas naturels et ceux liés à l’activité humaine, ainsi que les risques et aléas environnementaux, technologiques et biologiques. La résilience des structures médicales y est largement mise en avant.
Le Cadre d’action de Sendai recommande également l’amélioration de la compréhension de tous les facteurs de risques de catastrophe (exposition, vulnérabilités, caractéristiques des aléas, etc.), le renforcement de la gouvernance des risques de catastrophe (notamment des plateformes nationales), la mise en place de mécanismes de redevabilité en matière de gestion des risques de catastrophe, la préparation à reconstruire mieux, la reconnaissance des intervenants et de leurs rôles, la mobilisation d’investissements raisonnés en fonction des risques afin d’éviter la création de nouveaux risques, la résilience des structures médicales, du patrimoine culturel et des sources d’emploi, le renforcement de la coopération internationale et des partenariats mondiaux, ainsi que des politiques et programmes de don raisonnés en fonction des risques, y compris pour les aides et prêts accordés par les institutions financières internationales. Les plateformes mondiale et régionales pour la réduction des risques de catastrophe y sont par ailleurs clairement reconnues comme mécanismes de cohérence entre les divers agendas, de suivi et d’évaluation périodique qui appuient le travail des organes de l’ONU en charge de la gouvernance. Le soutien à l’application du Cadre d’action de Sendai a été confié à l’UNISDR, de même que le suivi et l’évaluation de cette dernière.