La Direction de l’environnement durable et de l’économie bleue de la Commission de l’Union africaine sous le Département de l’agriculture, du développement rural, de l’économie bleue et de l’environnement durable - représentée par l’Unité RRC sous la Division de l’environnement durable ; la Direction des femmes, du genre et de la jeunesse de la CUA (AU WGYD) ; et la Capacité africaine de gestion des risques (ARC), une agence spécialisée de l’Union africaine (UA) travaillent ensemble pour assurer l’intégration des questions d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes dans le paysage de la gestion et du financement des risques de catastrophe à travers l’établissement d’une Plateforme de gestion des risques de catastrophe et du genre (GDRMP).

Une fois pleinement opérationnelle, la plateforme devrait contribuer au développement et à la gestion des connaissances sur les questions de genre et de gestion des risques de catastrophes et les flambées épidémiques sur le continent. Plus précisément, la plateforme devra

• combler les lacunes en matière de recherche et de développement dans le domaine du genre et de la gestion et du financement des risques de catastrophe en Afrique en réalisant des études, des collectes et des analyses de données ventilées par sexe, des évaluations d’impact, la publication de bonnes pratiques, entre autres ;
• servir de moyen pour les parties prenantes d’accroître leur savoir-faire en ce qui concerne les étapes pratiques de l’intégration de la dimension de genre dans la gestion des risques de catastrophe (GRC) ;
• servir de moyen pour les parties prenantes d’accroître leur savoir-faire en ce qui concerne les étapes pratiques de l’intégration de la dimension de genre dans la gestion des risques de catastrophe
• être un mécanisme de dialogue politique et de plaidoyer sur les approches de la gestion des risques de catastrophes transformant le genre et visant à l’adoption d’une "culture de l’assurance" transformant le genre par les États membres.

Dans son fonctionnement, la plate-forme s’appuiera sur les technologies modernes pour atteindre ses objectifs. Les réunions/sessions de brainstorming se dérouleront principalement en ligne, tout en prévoyant une réunion annuelle en face à face. Dans cette perspective :

• Les discussions virtuelles et les sessions de brainstorming se dérouleront tout au long de l’année par le biais d’un site web dédié et d’une plateforme de médias sociaux qui seront développés. Les discussions sur le cyberespace seront coordonnées par le personnel de l’ARC afin d’assurer des interactions ciblées et de générer des conclusions et des recommandations pertinentes pour le dialogue politique, le développement des connaissances et le partage d’expérience.
• Des réunions en face à face sont prévues une fois par an. Elles pourraient servir de forum sur le genre et la gestion des risques de catastrophes et aborderaient des thèmes spécifiques, par le biais de séances plénières et d’événements parallèles, en s’inspirant des principaux événements internationaux et régionaux. On espère que les déclarations issues de ce forum alimenteront les événements et processus régionaux et mondiaux pertinents.

Pour une efficacité maximale, la plate-forme est structurée comme suit :

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE (AG) : L’AG est la structure globale où les décisions sont prises et les stratégies formulées. L’AG se réunira physiquement une fois par an, en marge des activités connexes de la DREA ou du GTYD de l’UA.

Le groupe de réflexion : Cette sous-structure de la Plateforme sera composée de représentants du monde universitaire, d’institutions de recherche et du secteur privé intéressés par le développement de solutions innovantes aux défis liés au genre et à la gestion des risques de catastrophes. Le groupe de réflexion se réunira régulièrement, virtuellement et physiquement si nécessaire. Les discussions thématiques du groupe de réflexion porteront sur les points suivants

• Le genre et l’alerte précoce et la préparation
• le genre et la réponse, le rétablissement et la reconstruction
• le genre et le financement du climat et des risques de catastrophe
• le genre et la gouvernance des risques de catastrophe

Comité consultatif technique (CCT). Cette sous-structure de la plate-forme sera chargée de finaliser les décisions de l’AG et de les présenter aux organes compétents de l’UA en vue de leur adoption. Le CCT sera composé d’un membre représentant chacune des différentes catégories qui composent l’Assemblée générale. Le CCT se réunira régulièrement, en fonction des besoins.

Les activités de la plateforme se concentreront sur les deux principaux axes de travail et actions suivants :

• Développement des connaissances : la Plateforme travaillera de manière proactive pour assurer le développement de connaissances pertinentes permettant aux décideurs de prendre des décisions informées pour assurer une gestion et un financement des risques de catastrophe transformant le genre. La gestion des risques de catastrophe étant un domaine dynamique, et afin de garantir la pertinence de ces connaissances pour les pays africains, les domaines de connaissances spécifiques qui seront développés seront identifiés sur une base annuelle. Les actions de cette catégorie comprendront des activités de renforcement des capacités, des initiatives de recherche et de développement, l’octroi de subventions axées sur le renforcement de la résilience, etc.
• Gestion des connaissances : alors que les connaissances peuvent être disponibles ou développées, il est important qu’elles soient accessibles aux décideurs et aux autres utilisateurs finaux en cas de besoin. Le deuxième axe de travail de la plateforme "Genre et gestion des risques de catastrophes" s’efforcera donc de partager et de diffuser les connaissances sur le genre et la gestion et le financement des risques de catastrophes (GRC) à tous les partenaires et parties prenantes. Les actions dans ce domaine comprendront le développement et l’utilisation de la cyberplateforme, des initiatives de plaidoyer et de visibilité, des dialogues politiques, des publications ainsi que des événements visant à fournir des incitations aux champions et aux partenaires de l’égalité des sexes et de la gestion des risques et des catastrophes.

Le partenariat étant la clé d’une GRD efficace, la plateforme est ouverte à tous les acteurs clés de la GRD sur le continent africain, notamment les ministères compétents des États membres de l’UA [1], les commissions économiques régionales, les organisations internationales et les partenaires de développement, les instituts de recherche et les universités, le secteur privé, les organisations de la société civile (OSC) et les organisations de défense des droits des femmes, entre autres.